La règle maître‑serviteur expliquée
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La règle maître‑serviteur expliquée

Ellie Montgomery · 10 septembre 2025 · 4m ·

La règle maître‑serviteur rend les employeurs responsables des actions de leurs employés, même s'ils en étaient ignorants. Elle s'applique aux actes accomplis dans le cadre des fonctions habituelles de l'employé pour l'employeur.

Notions de base

Les employeurs sont tenus responsables des actions de leurs employés dans le cadre de leurs fonctions via le principe juridique connu sous le nom de règle maître‑serviteur. On la désigne parfois par "le principe respondeat superior" ou "let the master answer". Notez qu'elle diffère des anciens Master and Servant Acts au Royaume‑Uni.

Responsabilité de l'employeur et règle maître‑serviteur

La règle maître‑serviteur engage la responsabilité de l'employeur pour les méfaits de ses employés, mais elle ne s'applique pas aux contractants indépendants. La responsabilité dépend de la question de savoir si les actes relevaient du travail de l'employé ou de ses intérêts personnels.

De manière surprenante, les employeurs peuvent être tenus responsables des actes de leurs employés même s'ils ignoraient la faute, ce que l'on appelle le "devoir de supervision". Par exemple, dans le courtage, le fait qu'un directeur d'agence n'ait pas traité un comportement contraire à l'éthique peut conduire l'employeur à être responsable des dommages et à subir des sanctions.

Origines de la règle

Appliquée à l'origine aux personnes réduites en esclavage dans la Rome antique, la portée de la règle s'est ensuite étendue aux serviteurs, aux animaux et aux membres de la famille du chef de famille. Compte tenu de cette responsabilité, les employeurs devraient établir des directives sur le comportement attendu des employés via des manuels, une formation éthique et des procédures de détection et de signalement des comportements contraires à l'éthique.

Couverture d'assurance pour les actes des employés

Dans certains cas respondeat superior, des tribunaux ont décidé que l'employeur pouvait ne pas être responsable s'il ignorait que ses employés avaient commis une fraude, car il n'y avait pas eu de participation au méfait.

En revanche, si un employé blesse un autre employé dans le cadre de son travail, la société peut ne pas être tenue responsable si elle dispose d'une assurance contre les accidents du travail. Cette assurance indemnise les employés pour les blessures liées au travail, et si l'accident n'est pas dû à une négligence de l'employeur, celui‑ci peut être exonéré de responsabilité.

Cependant, l'assurance accidents du travail ne couvre pas toutes les réclamations en responsabilité pour blessures, ce qui pousse de nombreuses entreprises à souscrire une assurance responsabilité de l'employeur. Cette assurance protège les sociétés contre les dommages financiers résultant d'un procès intenté par un employé pour des blessures professionnelles non couvertes par l'assurance accidents du travail.

Exemples concrets de la règle maître‑serviteur

Les situations relevant de la règle maître‑serviteur varient, et il est prudent de demander conseil à un avocat pour des cas individuels. Voici quelques exemples où l'employeur peut ou non être tenu responsable des actions d'un employé.

Affaire Enron

Un cabinet comptable a été confronté à une responsabilité potentielle en 2002 lorsqu'un de ses comptables n'a pas signalé de fausses déclarations de ventes faites par un fabricant. Cette omission aurait pu rendre le cabinet comptable responsable si les déclarations du fabricant avaient été contestées lors d'un audit. Une situation similaire est survenue avec Arthur Andersen, un des Big Five, qui a connu des conséquences dramatiques pour son rôle dans l'audit d'Enron.

Arthur Andersen a dû renoncer à ses licences d'expert‑comptable en 2002 après avoir été reconnu coupable d'entrave à la justice en relation avec le scandale Enron. Bien que la Cour suprême des États‑Unis ait annulé la condamnation en 2005, les dégâts infligés à la société étaient irréversibles et elle a pratiquement cessé d'exister.

Biens de l'entreprise

Lorsqu'un employé a un accident avec un véhicule de l'entreprise après les heures de travail, l'employeur n'est généralement pas tenu responsable. Toutefois, si l'accident survient alors que l'employé est en déplacement pour des affaires de l'entreprise ou représente la société, l'employeur peut être responsable des dommages causés.

Conclusion

La règle maître‑serviteur est une ligne directrice juridique qui rend les employeurs responsables des actes de leurs employés dans le cadre de leurs fonctions. Pour protéger leur entreprise, les employeurs doivent établir des règles de conduite appropriées et veiller à disposer d'une couverture d'assurance adaptée. Il est essentiel de demander un avis juridique pour chaque cas car la responsabilité varie selon la situation.

Master-Servant Rule